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Si on faisait plus de 1000 kilomètres sur un chemin de latérite dans les montagnes du Minas Gerais ? Le développement du Brésil est marqué par une succession de cycles basés sur l’exploitation des matières premières destinées à l’exportation : le bois (pau-brasil qui donnera son nom au pays) au XVIe, la canne à sucre aux XVIe et XVIIe, l’or et les diamants au XVIIIe s. puis le café au XIXe et au début du XXe siècle. Le cycle de l’or et des diamants coïncide avec les expéditions des colons portugais (bandeirantes). Ils pénètrent à l’intérieur des terres et découvrent des pépites d’or, dans le ruisseau du Tripuí, au pied du Mont Itacolomi. Cette découverte marque le début de la fièvre de l’or, la fondation de l’état du Minas Gerais et le développement de Rio de Janeiro. Au cours du XVIIIe siècle le Brésil extrait annuellement 1200 tonnes du précieux métal - 80% de la production mondiale ! Cette extraction massive s’accompagne de la percée d’un chemin, La ”Estrada Real” (Voie Royale), route officielle empruntée par les chercheurs d’or pour transporter les pierres et les métaux précieux depuis les mines de l’interieur du pays jusqu’aux ports de Paraty puis Rio de janeiro. On nous avait dit que ce chemin existait toujours, que l'état de Minas en faisait la promotion et qu'il avait gardé toute son authenticité... et sa difficulté ! Au moment du départ on imaginait mal ce long ruban de terre rouge, gravissant les montagnes pour mieux les dévaler. On nous disait alors "vous roulerez souvent seuls mais à "une journée de cheval" vous rencontrerez des fazendas, hameaux ou villages peuplés par les descendants des chercheurs d'or " On essaya de nous dissuader, prétextant des attaques de bandits (!!), des animaux dangereux et une météo exécrable (saison des pluie oblige mais rien n'y fit et le 21 février au petit matin nous étions à Diamantina, point de départ de ce périple... |
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